Les Aventures de Del Golpe à Ibiza - 3e jour : Retour à l'Ushuaïa et découverte du privilège, le plus grand club du monde

Réveil à 12h, par mes voisins du dessus qui foutent un rafut pas possible. Après une douche, je vais faire un tour à san Antonio pour m’approvisionner en vitamines , à savoir melon, pastèque et pêches. Puis ce sera direction Platja des Salines, une plage voisine de Es Cavallet. La plage est grande, sable fin, pas d’algue cette fois-ci. Heureusement parce qu’il y a du monde et que la plupart de l’espace est occupé par des transats de bars et restos.

Je me mets à côté de l’un d’eux qui diffuse du son chill-out. Tout autour de moi des créatures espagnoles peu pudiques, souvent en monokini ou en string.

Vers les 17h30, comme hier, je reprends la route car l’Ushuaïa m’attend à nouveau. Au programme aujourd’hui : Sasha, la légende anglaise de la progressive, Patrick, moitié du duo allemand M.A.N.D.Y , Dj Sneak , le roi de la house jackin façon chicago et Tensnake : bref ça s’annonce éclectique !

Avant d’entrer, passage au supermarché pour se réhydrater puis à un des vendeurs de prévente : après l’Ushuaïa, ce sera Supermartxé au Privilège.

Je retrouve ainsi le lieu que j’avais quitté avec regret hier! Cette fois-ci, moins de monde. Personne ne danse à part quelques-uns qui se trémoussent. Tant pis, je serai le premier ! A 18h, le colosse de Chicago, dj Sneak, prend les platines. Bonne house jackin au programme ! Il joue des filtres. Bref c’est efficace. A 19h30, c’est autour de Tensnake : changement radical de style. On se rapproche du Nu-disco. Parfait avec le soleil se couchant. Au-dessus de nous, les avions passent à une centaine de mètres. Il faudra attendre la fin de son set et notamment le remix de Round Table Knights de son titre « Coma Cat » pour que l’ambiance démarre vraiment. Et pour compte, à la fin du long break, le ciel se remplit de mille confettis. Spectacle garanti !

                           Dj Sneak                                                                    Tensnake

 

                      Patrick

 

 

C’est ensuite autour de Patrick, pour un mix house qui ne retira pas mon attention à part 2-3 morceaux. A 22h30, le maître de cérémonie, Sasha, arrive. Il est alors entouré des gogos. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre concernant ce Dj mais une chose est sûre : il m’a comblé. Il joue des morceaux planants entre deep et progressive interloupés de long breaks mélodiques. L’ambiance est certes moins explosive qu’hier mais les émotions ressortent par l’intensité des mélodies, souvent mélancoliques. Au milieu de son set, on atteint l’apogée, le ciel se remplit de milliers de petits confettis. Tout devient étincelant. Je quitte alors la planète Terre. Minuit, le son s’arrête. Je serai bien resté quelques heures de plus. Décidément, si le clubbing était un culte, l’Ushuaïa  serait mon temple.

Je reprends ainsi la voiture direction le Privilège, le plus grand club du monde, avec une capacité de 10000 personnes. Impossible de le rater sur l’autoroute, entre San Antonio et Eivissa (nom catalan d’Ibiza) tant il est imposant. Au programme, Supermartxé, soirée qui succède à Manumission, soirée qui resta phare pendant de nombreuses années avec son côté cabaret. En lisant « Ibiza Mon amour », j’apprends que le spectacle pendant la Manumission était constitué de certaines scènes de sexe, supprimées à la fin à cause d'une marque sponsorisant la soirée. Décidément le sexe est partout sur cette île.

C’est ainsi avec curiosité, le line-up de la soirée ne m’intéressant peu, que j’arrive sur le parking. En entrant dans cette structure métallique, c’est effectivement immense. On retrouve la fameuse piscine au centre (l’ancêtre du Privilège étant le KMU, club à ciel ouvert autour d’une piscine. A la suite de l’obligation de couvrir les clubs, le KMU s’est construit autour de cette piscine) au milieu de laquelle prône la cabine dj. Les moyens techniques sont impressionnants. Plusieurs étages. On pourrait s’y perdre ! 00h30 : pas grand monde encore, essentiellement des anglais. On est ici pour s’amuser, pour draguer ou pour le spectacle mais pas pour la musique. Le dj diffuse de la tech-house façon ibérique bon marché : prenez une boucle de 4 beat avec quelques éléments tech-house, faites la tourner pendant 3-4 minutes, mettez un break qui n’a pour seul intérêt de faire une montée puis reprenez la même boucle. Bref je m’emmerde et j’assure alors le pas de danse minimum pour épargner mes jambes. A 1h30, ça bouge : une gogo, seins nus, se verse du champagne sur son corps dans un grand vase. Sans grand intérêt. Moi qui m’attendais à quelque chose d’impressionnant, je suis déçu. La musique ne changeant pas, je me pose. A 3h00, le rideau ouvre. Le club est plein. Le show peut commencer ! Un décor de station-service. Pas mal de comédiens et comédiennes. 2 voitures. Un travesti ouvre le bal. Les gogos sont immobiles. Et là deux créatures nues débarquent. Tout ce beau monde se met alors en marche.  Les gogos, aux seins nus, commencent à se laver le corps entre elles avec une démarche très sexe. Pendant ce temps, tout le monde arrête de danser pour regarder le maigre show. Le nouveau dj diffuse des morceaux très mainstream type swendish house mafia, dirty south, avicii et j’en passe.

 

 

 Peu de temps après, une autre femme arrive. Elle se met alors complètement nue et se verse du lait sur tout le corps. Ses postures sont hard, elle commence alors à se masturber sur scène, le tout retransmis sur l’écran immense derrière la scène. Le tout est exécuté sans classe, sans élégance. On aurait dit un vulgaire peep-show et ce n’est sans compter l’arrivée d’une autre femme. Alors commence un show lesbian entre les deux.

 

  

A 4 heures, la soirée peut enfin reprendre ses droits après ce spectacle sans saveur et sans intérêt. Je danse jusqu’à 5h30 puis je rentre tranquillement vers San Antonio où mon lit m’attend. Encore une journée où mes jambes auront bien souffert. Promis demain je m’étire avant d’aller en soirée.